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Newsletter n°37 : Priorité aux enfants

Comment expliquer que certains parents sont prêts à faire vacciner leurs enfants contre la Covid-19 dans le seul but de protéger les personnes à risque dont la plupart sont en fin de vie ? Pourquoi prendre le risque quand il n’y a aucun danger pour les enfants et surtout quand on sait que le vaccin ne protège pas de la contamination ? A priori, les dernières informations sur le variant Omicron, semblent montrer que les vaccinés transmettent le virus autant que les non vaccinés.

Pour un gain aussi faible pourquoi imposer aux enfants une thérapie expérimentale ?

Il y a sans doute derrière ce geste, quelque chose de militant qui exprime une confiance aveugle dans la médecine dite moderne et c’est là sans doute que se situe la plus grande trahison.


La plupart d’entre eux invitent à la prudence contre des techniques qu’ils connaissent bien et qu’ils ont expérimentées. Face à eux une cohorte de médecins qui affirment avoir la vérité et être certains que le vaccin est inoffensif. Ce sont les mêmes qui disaient il y a quelque mois que le vaccin protégeait à 90 % et qu’il était la seule arme contre la diffusion du virus. Le variant Delta a bien mis à mal ces affirmations et le variant Omicron les infirme définitivement.

Comment un scientifique peut-il prétendre à une telle certitude alors que la science avance généralement en invalidant ses découvertes précédentes ? Les généticiens muselés prônent un principe de précaution qui semble bien étranger à l’avancée arrogante de la science officielle.

Il semble que faire le choix de la précaution face au risque de la technologie nouvelle soit un choix archaïque qui réveille de vieilles peurs. On n’aurait certes pas compris que l’on refuse de prescrire des antibiotiques quand leur découverte a amené tant de soulagement. Pourtant, on s’est aperçu que l’abus d’antibiotiques — et il y en a eu beaucoup notamment sur les enfants —, pouvait être nocif. Toute technologie a ses limites et c’est peut-être cette notion de limite qu’il faut aujourd’hui interroger et qui paradoxalement pourrait représenter un progrès.

En effet, comment justifier le moindre principe de limitation alors que la science a toujours été dans une course au dépassement des limites ? Comment l’homme pourrait-il décider de lui-même de s’interdire certaines manipulations ? Qu’est-ce qui pourrait justifier un tel positionnement dans la mesure où jamais encore la science n’a limité son avancée. Pourquoi refuser de s’affranchir de tout principe de précaution qui nous conduirait jusqu’au transhumanisme car c’est bien de cela qu’il s’agit ?


Je laisserais de côté la notion de limite en mathématique bien qu’il soit intéressant de noter que ce n’est qu’au XIXè siècle que l’Allemand Karl Weierstrass (1815-1897) en donna la définition.

C’est du côté de la psychologie qu’il nous faut aller pour trouver les premières formulations du concept de limite. De manière étonnante, ce terme servit à définir certains états de la psyché « les états limite » pour désigner les déséquilibres psychiques se situant à la frontière entre le normal et le pathologique. Or, ce sont justement des difficultés survenues à l’occasion de la mise en place des limites psychiques que ces états apparaissent.

En effet, l’acceptation des limites imposées à l’enfant est un enjeu capital de la construction psychique. Dès sa venue au monde, le sujet va devoir accepter une réduction drastique de ses potentialités afin de s’ouvrir aux autres. Le passage de l’être à l’existence est un mouvement des plus paradoxal.

En effet, la psychanalyse rejointe aujourd’hui par les neurosciences, a montré que l’éveil progressif de l’enfant est le résultat d’une série de castrations limitantes : castration de la naissance avec la perte du ventre maternel, renoncement aux bras de maman qui posera régulièrement le nourrisson dans sa couche réalisant en cela l’indispensable éloignement maternel, sevrage qui signera la perte du sein maternel venu suppléer au cordon ombilical... Ainsi, progressivement, le renoncement à la fusion maternelle sera le gage de l’accès à la conscience. Chaque étape de l’évolution ne pourra être franchie qu’en renonçant en tout ou partie à la précédente.

L’accès à la conscience se fait donc par l’expérimentation de la réalité qui implique l’entrée dans la temporalité laquelle organise le dépassement des états antérieurs. Il nous faut surtout retenir que le concept de limite est le principe qui organise l’accès à la conscience[1].

Appliqué à l’évolution de l’homme, ce concept pourrait bien être le point de rencontre entre les sciences dites dures jusqu’alors peu habituées à se limiter et les sciences humaines davantage enclines à mettre en avant le principe de précaution.

En effet, si la limite est une loi fondamentale de l’accès à la conscience, ne devrait-elle pas s’appliquer à un moment donné à la réflexion scientifique ? Jusqu’à ce jour la science a refusé de mesurer les conséquences de son avancée en aveugle mettant en avant le gain de ses découvertes. Or, il semble bien que l’heure de mesurer les conséquences soit arrivée.

Le fait que les plus grands généticiens appellent à la prudence, montre que quelque chose est en train de changer. Envisager les conséquences pour l’homme et non pour l’intérêt financier des laboratoires, voilà qui est nouveau.

L’enjeu est important puisqu’il s’agit de décider de l’utilisation d’une thérapie expérimentale sur des enfants qui ne courent aucun danger avec la Covid-19. On s’explique d’ailleurs mal la prise d’un tel risque chez les enfants sauf à considérer que l’expérimentation scientifique n’a plus aucun frein et ne répond plus à aucune éthique.

Décider de ne pas offrir le corps de son enfant à une expérimentation aveugle est un choix courageux quand on connaît la pression médiatique, mais c’est peut-être le choix qui va changer le regard et qui permettra à ces enfants devenus adultes, de comprendre que le raisonnement individuel est plus important qu’une obéissance collective passive.

Le seul fait que cette vaccination soit imposée doit nous permettre de réfléchir à ces mesures coercitives. S’il n’y avait pas de problèmes sous-jacents, il serait inutile de recourir à des lois d’exception. L’histoire a montré que la contrainte n’est jamais une solution.

Ce raisonnement appliqué au domaine médical n’est jamais qu’une reprise de la philosophie développée par Les Enfants de Chiron depuis sa création à savoir : la responsabilisation des parents, le refus de la fatalité, la recherche des causes avec pour tout problème qui se présente, la quête permanente de sens.


Très belle année ,


Par Linda Gandolfi

[1] Il n’est pas possible dans le cadre de ce petit texte de développer l’importance du concept de limite dans la construction psychique. Nous renvoyons à nos écrits antérieurs que l’on trouvera dans le site lesenfantsdechiron.com.

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