Pourquoi les enfants sont-ils très peu touchés par le coronavirus ?
La pandémie se poursuit autour d’une ronde de préoccupations — les masques, les tests, les distances de sécurité, le nombre de lits d’hôpital, le déconfinement… —, qui n’aborde que très rarement les problèmes de fond.
Pourtant, il y a une chose qui devrait nous interpeller : pourquoi les enfants, dans leur grande majorité (moins de 1% des enfants font des formes graves), sont-ils très peu atteints par le coronavirus ?
Pour tenter d’approcher cette question, il convient de regarder de plus près la construction des structures aussi bien physiologiques que psychiques au moment où elles se nouent, justement, dans l’enfance.
La psyché du nourrisson qui vient d’arriver au monde va être l’objet d’une lente et subtile construction qui relève d’un éloignement progressif des liens physiologiques au profit de l’installation de liens que l’on pourrait qualifier de plus immatériels, tels l’attirance libidinale ou tout simplement les liens d’amour.
À ce contact physique dont l’enfant a tant besoin quand il est ce nourrisson entièrement livré aux soins de son entourage, se superpose en quelque sorte, la richesse d’une relation psychique de plus en plus dense qui permet à l’enfant d’intégrer ce monde et se l’approprier.
Les cinq sens sont au croisement de cette expérience physico-psychique. Ils organisent les échanges physiologiques tout en élevant cette expérience sensorielle à sa valeur spirituelle.
Ainsi l’expérience olfactive si intense dans les commencements de la vie, conduira le nourrisson aux premiers « é-moi » d’un ressenti aussi léger que sa respiration ; alors que le goût des tétées le comblera d’un plaisir intense qui élèvera l’expérience à son niveau le plus sacré.
Avec l’expérience de la vision, les images du monde prendront progressivement forme derrière le visage apaisant de la mère mais c’est surtout le chant caressant des mots qui tissera la toile invisible qui relie le corps et la psyché.
L’erreur des scientifiques
La science médicale moderne a depuis longtemps négligé cet arrimage de la psyché au corps abandonnant aux rêveurs des sciences humaines ce domaine en apparence si irrationnel.
C’est pourtant grâce à l’exploration de ces fondations de l’âme humaine notamment par la psychanalyse, l’anthropologie ou la philosophie que nous pouvons aujourd’hui comprendre pourquoi ce coronavirus ne s’attaque pas aux enfants.
En effet, les processus psychiques étroitement liés au fonctionnement physiologique dans l’enfance construisent une trame structurelle d’autant plus performante qu’elle n’est pas encore soumise aux égarements de l’histoire d’une vie lesquels sont la véritable source des maladies.
La structure psychique des enfants entièrement tournée vers la vie et le futur ne laisse aucune chance à un virus qui s’immisce dans les défaillances de cette structure.
Ainsi le virus infecte à loisir les vieillards dont les structures sont souvent rattrapées par le non-sens d’une existence en Ehpad, ainsi que tous ceux dont la structure est déjà à l’épreuve d’une maladie forcément en résonance avec les déceptions de leur histoire.
Plus que jamais, les enfants, encore proches de l’origine sacrée du monde manifestent aussi bien par leur beauté physique, que par la pertinence de leurs réflexions et de leurs critiques, la voie vers une vérité éternelle.
Linda Gandolfi
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