Doit-on faire travailler les enfants pendant les vacances scolaires ?
Le fameux cahier de vacances est-il véritablement utile ?
Doit-il impérativement être rempli ?
La question semble anodine et pourtant elle recèle une problématique qui peut s’avérer complexe.
Pour certains enfants, bons élèves, ce sera un jeu auquel ils se prêteront volontiers d’autant que les exercices sont généralement en dessous de leur niveau : des rébus, des phrases à compléter, des mots à souligner… rien de bien compliqué pour ceux qui sont à l’aise, un jeu d’enfant ! En revanche, un pensum pour d’autres. Pour ceux qui n’aiment pas l’école, tenter de leur donner le goût de l’école avec encore plus d’école n’est certainement pas la solution.
Alors que faire ? Quel est l’enjeu de l’apprentissage scolaire ?
Dans les premiers mois de la vie, l’enfant développe ses potentialités. Ainsi il n’apprend pas à manger, il mange, il n’apprend pas à sourire, il sourit, il n’apprend pas à marcher, il marche, il n’apprend pas parler, il parle… Il se déploie dans le monde familial d’autant plus aisément qu’il est entouré avec bienveillance, égard et respect de son développement. C’est un équilibre difficile pour les parents : ni trop pressants, no trop distants.
Cette phase de développement est fondamentale pour la suite car c’est dans l’expérimentation de ses potentialités que l’enfant construit ses fondations moïques.
C’est sur ce socle, autour de 5-6 ans, qu’il va devoir cette fois entrer dans la construcbc3f51tion de son intellect. La lecture, l’écriture et le calcul relèvent d’un apprentissage. Celui-ci sera d’autant plus facile que l’enfant acceptera de grandir et de quitter la période de la petite enfance. Toutes les angoisses non dépassées resurgiront alors et pourront se traduire par des blocages scolaires qui ne feront que mettre en évidence les difficultés antérieures.
C’est donc sur ces angoisses antérieures qu’il convient d’agir et non sur un forçage scolaire qui, la plupart du temps, ne donne rien. Les vacances pourront être ainsi l’occasion pour les parents de restaurer la confiance de leur enfant en faisant toutes sortes d’activités avec lui, en repérant ses peurs et en l’aidant à les dépasser.
Ainsi il peut être plus important de passer une heure avec son enfant pour lui apprendre à nager, à plonger, à mettre la tête sous l’eau, plutôt que faire faire une heure de math à un petit bonhomme soufflant et pouffant.
Observer l’enfant, prendre du recul, analyser ses propres peurs, tel est l’enjeu pour les parents qui veulent vraiment aider leurs enfants.
C’est la raison majeure pour laquelle Les Enfants de Chiron ne reçoivent pas les enfants mais s’adressent en priorité aux parents. Ces derniers ont et sont la solution des problématiques de leurs enfants.
Par Linda Gandolfi
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