Les altercations survenues le 7 mars entre les jeunes lycéens et la police et la fusillade au lycée de Grasse viennent nourrir une actualité déjà bien remplie sur la violence à l’école. En pleine période électorale, ces affaires permettent aux candidats de s’opposer sur la conduite à suivre : entre rapport de force d’un côté et trop grande clémence de l’autre, la vraie question qui se pose est : comment en est-on arrivé là ? Que peut-on faire ?
Suggestion des Enfants de Chiron
Au Canada, une expérience originale a été menée sous l’impulsion de Mary Gordon dans le cadre du programme « Roots of empathy » (racines de l’empathie) afin de limiter la violence à l’école : il s’agit de faire venir des nourrissons (de quelques semaines à un an) dans les classes des écoles primaires et des collèges. Le contact avec les bébés aurait un effet aussitôt calmant et même socialisant chez les enfants, réduisant notamment leurs comportements agressifs.
Cette expérience est intéressante dans la mesure où elle montre à quel point ces enfants qui s’attendrissent devant un nouveau-né (tout comme les adultes d’ailleurs) sont en quête de sens. Celui-ci leur est donné par la vision de l’enfant innocent et totalement ouvert qui les renvoie à ce qu’ils ont été un jour. Ce stratagème qui reste malgré tout artificiel nous ouvre sur les premières années de l’enfance, dans le moment où l’empathie et la socialisation se mettent en place. Le sens est contenu dans l’origine.
Pour aller plus loin, lire : Le mythe de Chiron, l’enseignant des héros de l’Olympe
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