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Newsletter 4 : La rentrée scolaire

Comment accompagner les enfants dans leur scolarité ? Faut-il les aider à faire leur devoir ? Faut-il les laisser jouer et se détendre ? Peuvent-ils regarder la télévision ? Faut-il qu’ils mangent avant les parents ? A quelle heure doivent-ils se coucher ? Autant de questions très légitimes mais qui hélas n’ont pas de réponses simples.


En effet, en dehors du fait qu’il est important de respecter un rythme, il n’y a pas de règles absolues pour répondre à toutes ces questions, et c’est bien là le cœur de la difficulté. Tout va dépendre de l’écoute accordée à chaque enfant qui va réagir en fonction de son intériorité en train de se construire, et de la position des parents.


Mais c’est pourtant dans les détails de cette vie au quotidien que beaucoup de choses se jouent et se mettent en place pour l’avenir. Il faut donc y être très attentif. La moindre difficulté doit nous alerter car elle renvoie à une position plus globale de l’enfant qui met en scène les difficultés de son évolution.


Ainsi par exemple, un enfant qui dès son arrivée à la maison se précipite sur ses jeux sans même penser à goûter peut signifier que ses journées sont pesantes et que la relation au monde extérieur est difficile. Il est possible qu’il prenne peu de plaisir en dehors de la maison. Il cherchera alors un oubli dans le jeu, ce qui est une manière de se retrouver lui-même sur ses propres fondations. Le priver de jeu ne règlera pas le problème et risquera même de l’amplifier car le discours de l’enfant ne sera pas entendu là où il doit l’être.


Les réactions de ce type, en apparence anodines, cachent une difficulté à aller dans la réalité et cela peut très bien ne pas se traduire par un manque de résultat scolaire. Ce n’est pas parce qu’un enfant travaille bien que son symptôme ne doive pas être entendu. Dans l’exemple de cet enfant, c’est juste que les efforts demandés l’épuisent. Il pourra d’ailleurs plus tard présenter des difficultés scolaires et apparaître comme « paresseux » alors qu’il n’en est rien.


Une prise de conscience au moment où l’enfant exprime la moindre difficulté permet de ne pas la laisser s’enkyster. L’attention portée au comportement de l’enfant se traduit par une observation bienveillante qui provoque une prise de recul de la part des parents qui leur permettront rapidement de comprendre comment aider l’enfant. Souvent, il s’agira simplement de le rassurer sur ses capacités et de repérer chez les parents eux-mêmes, des difficultés en miroir (pour aller plus loin : Linda Gandolfi, Dieux de l’Olympe et Enfants d’Aujourd’hui, éd. TomPousse, 2017 http://www.tompousse.fr/fiche.php?livre=107&collection=hors-collection).


Cette approche peut paraître complexe car elle questionne toujours plus loin des faits qui peuvent paraître insignifiants. En réalité, elle donne une autre dimension éducative au rôle des parents qui deviennent ainsi plus actifs et plus conscients de leur responsabilité.


Linda Gandolfi

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