top of page

Tous les posts          Chroniques          Newsletters          Vidéos          Coups de cœur          Édition          Nos partenaires

Newsletter 33 : La vaccination des enfants contre la Covid-19

Vacciner les enfants de 12 à 18 ans avec un vaccin expérimental contre une pathologie qui ne leur donne que très peu de symptômes sans gravité ! Où va-t-on ?


Objectif : protéger les plus de 80 ans et les malportants qui ont été particulièrement atteints par le virus. Cette décision qui équivaut à risquer l’avenir des enfants au profit d’une population vieillissante et malade est particulièrement incompréhensible. La vaccination n’aurait que très peu d’effets secondaires que ce serait déjà une prise de risque condamnable ; mais non seulement, elle a beaucoup d’effets secondaires, mais elle comporte surtout une grande inconnue sur les conséquences à long terme.


Comment justifier un tel aveuglement qui rend les enfants otages d’un État qui n’est plus capable de les protéger ? Comment expliquer une telle décision ?

Les causes sont nombreuses : prise de pouvoir des scientifiques ayant perdu toute moralité, aveuglement des politiques, absence totale de réflexion éthique d’une majorité de la population, intérêts financiers, peur de la mort… la liste est longue dans un monde occidental qui a perdu tout repère éthique.


Mais le plus important réside dans la conception même de la maladie qui a progressivement été imposée. En effet, sous l’influence de la médecine moderne, le corps-machine est devenu un simple objet qui se détraque accidentellement sous l’effet de facteurs extérieurs et intérieurs n’ayant plus aucun lien avec l’évolution de l’individu. Ainsi, un virus n’a d’autres objectifs que de nous attaquer sauvagement et de nous faire mourir. Il faut donc partir en guerre contre lui pour l’éradiquer sans chercher à savoir si cette information génétique — car tout virus se résume à cela —, veut nous dire quelque chose. Toute réflexion est désormais inutile. Pourtant, entre la conception religieuse d’une punition divine de la maladie et l’absence totale de signification de toute pathologie virale ou non, il y a une longue distance que n’ont pas manqué d’investir les philosophes. Mais lorsqu’ils tentent de prendre la parole ­ — je parle des vrais philosophes —, ils sont vite rabroués.


L’exploration étant trop vaste pour résumer l’approche philosophique dans le cadre de ce petit texte, je me contenterais d’un seul aspect qui peut sans doute permettre de réfléchir autrement la maladie : le lien entre la construction du Moi et la construction du système immunitaire.


Lorsque l’enfant arrive au monde, la bulle que constitue la dyade mère/enfant apparaît comme un rempart qui protège l’enfant du monde extérieur. Ce n’est que très progressivement que cette bulle se craquèle et que l’enfant s’ouvre au monde extérieur notamment par l’expérience sensorielle. Son corps va être le lieu de cette exploration. La construction de son Moi et donc de sa conscience du monde relève de cette expérience sensorielle. Le corps est le support de ce Moi et à ce titre il va manifester les découvertes en se consolidant mais aussi en signalant les difficultés rencontrées.

Dès le départ l’expérience corporelle et la construction psychique vont être étroitement liées. Mais il y a une différence fondamentale entre les deux éléments : le corps relève d’un schéma fonctionnel préétabli alors que la psyché se construit comme un dédoublement de l’expérience sensorielle. Entre les deux, le système immunitaire se construit au gré de cette expérimentation du corps d’un côté et la construction de ce que les immunologues appellent le Soi et qui n’est autre que le Moi des psychanalystes.

La résistance aux maladies relève donc d’une expérience qui touche aussi bien le corps que la psyché. Ainsi l’olfaction par exemple, qui suppose un senti va se dédoubler en un "re-senti", le goût va se traduire par le plaisir de goûter la vie, le voir va permettre l’élaboration de l’imaginaire…

Ainsi lorsque le corps est malade, il parle forcement de l’étage psychique en train de se construire et signale une difficulté, tout en luttant immunitairement parlant, contre cette difficulté.

Prenons l’exemple d’un enfant qui fait des otites à répétition : on peut subodorer que le discours qu’il entend autour de lui est inaudible (souvent des cris de la mère ou du père ou des disputes). L’organe se bouche pour manifester la difficulté à construire une écoute quand autour de lui ce n’est que cacophonie.

Très jeune, Françoise Dolto avait repéré ces réactions chez ses frères et sœurs. Chaque parent est à même de vérifier que les réactions pathologiques de son enfant sont liées à son vécu (je ne parle pas ici des pathologies graves qui relèvent d’une autre approche faisant intervenir la transmission).


Ce lien entre le corps, la construction psychique et le système immunitaire ne disparaît pas et nous pouvons dès lors envisager le rôle protecteur de la maladie ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas lutter contre elle. Mais le meilleur moyen de l’éradiquer est de comprendre ce qu’elle vient nous dire qui est forcément en lien avec notre rapport au monde. On l’a vu avec le coronavirus, certains ne l’ont pas contracté alors qu’ils ont été en contact avec un proche malade, d’autres ont eu très peu de symptômes, et d’autres encore ont été très gravement atteints, certains enfin, incapables de lutter en sont morts. C’est bien la preuve que la santé s’est aussi individualisée et qu’elle dit quelque chose de notre personnalité.


Je terminerais sur les virus en signalant que les grandes épidémies ont souvent été présentes à la veille des grandes mutations civilisationnelles. Ce n’est pas en évitant le coronavirus que nous avancerons. A l’inverse, en luttant contre la maladie, on renforce le système immunitaire qui nous prépare à la future mutation du Moi. Enfin, les parades d’évitement sont facilement contournées par les virus qui mutent à toute vitesse. Les scientifiques peuvent toujours courir, juste le temps de se remplir les poches mais ce n’est pas ça qui fera grandir l’humanité.


Linda Gandolfi

bottom of page