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Newsletter 22 : Faut-il mettre les enfants à l'école ?

Le déconfinement a prévu notamment dans les zones vertes, une reprise encadrée et progressive de l’école pour les maternelles et les primaires sans caractère obligatoire.


De nombreux parents, effrayés, ont refusé de mettre leurs enfants à l’école. Certains maires ont d’ailleurs pris position contre cette rentrée. Bref, les parents sont par conséquent renvoyés à leur responsabilité et doivent au final choisir ce qui est le plus sécurisant pour leurs enfants. Autrement dit, ils ont à choisir entre un retour bref et encadré par des mesures particulières à la socialisation, et le report de la reprise de l’école en septembre.

Quelle est la meilleure solution ? La première évaluation concerne la dangerosité du virus qui est de plus en plus remise en question notamment sur les réseaux sociaux. Non seulement le covid 19 ne touche que très faiblement les enfants, mais il est surtout dangereux pour les personnes déjà atteintes par des pathologies. Il appartient donc dans un premier temps aux parents d’évaluer les risques à l’intérieur de leur propre famille en fonction de la santé générale observée. Un enfant souvent malade même s’il s’agit de pathologies bénignes (rhumes, rhinopharyngites, bronchites…), et des parents présentant des comorbidités (obésité, diabète, hypertension…) inviteront à repousser la rentrée en septembre. En revanche, dans le cas de familles ne présentant aucune pathologie de ce type et avec des enfants plutôt résistants, cette pseudo rentrée pourrait présenter l’avantage d’un retour à la normale rassurant. Il ne faut pas minimiser l’impact psychique du confinement sur les enfants. Il n’y a aucun intérêt à laisser perdurer cette situation qui reste extraordinaire.

Dans une situation normale, un des rôles principaux des parents est de rassurer l’enfant face aux dangers que peut présenter le monde. La réalité hors de la sphère familiale est inquiétante et on sait que l’un des enjeux de cette confrontation au réel est le renforcement progressif du Moi de l’enfant. Par conséquent, la peur des parents face au monde en une circonstance si particulière se transmet fatalement aux enfants. C’est la raison pour laquelle le retour à la normale doit être envisagé le plus rapidement possible et tout danger exceptionnel longuement expliqué et si possible écarté. Mais il est vrai que les mesures drastiques imposées à l’intérieur même de l’école (très peu d’enfants en classe, port du masque, distanciation, récréations contrôlées) semblent peu compatibles avec la spontanéité de l’enfant et il est bien difficile d’en mesurer les conséquences.

Quant aux enfants ayant perdu un grand parent durant cette période, il faudra là encore replacer l’événement dans un contexte de normalité et ne pas stigmatiser cette perte en la rattachant qu’au seul virus. La mort des grands-parents est un phénomène naturel qui s’inscrit dans le déroulement de la vie et qui doit être présenté comme tel et non comme exceptionnel.

En cette période et plus que jamais, l’attitude des parents reste exemplaire pour l’enfant qui ne peut que se calquer sur l’attitude de l’adulte. Bon courage à tous,


Linda Gandolfi

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